Les commerçants algériens craignent un monopole dans le secteur de l’importation

L’Association nationale des commerçants algériens (ANCA), donne son point de vue sur la levée des restrictions sur l’importation et la forte taxation sur les produits importés.
Par la voix de son président, Hadj-Tahar Boulenouar, l’ANCA se dit favorable à la levée des restrictions sur l’importation, mais souligne que la forte taxation sur les produits importés pourrait ouvrir la voie au monopole.
«Les importateurs ne seront pas tous égaux devant ce dispositif, certains n’auront pas les capacités financières pour importer. Au lieu de diminuer l’importation, on va diminuer le nombre d’importateurs, ouvrant ainsi la voie au monopole », a prévenu Boulenouar, soulignant que la forte taxation des prix soumis à l’importation est représentée par le Dispositif additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS).
Outre le risque de monopole, poursuit-il, le nouveau dispositif de taxation risque d’avoir une forte incidence sur le consommateur final. « Si l’importateur paie une taxe supplémentaire, il est clair qu’il va la répercuter sur le produit. Il y aura, par conséquent, une hausse des prix surtout que la production nationale demeure insuffisante», a fait noter le président de l’ANCA.
Pour Boulenouar, la décision prise par le gouvernement de lever l’interdiction de l’importation de certains produits et marchandises est une preuve que la suspension de l’importation, prise au début de l’année 2018, « n’a pas atteint ses objectifs », qui étaient notamment la réduction de la facture d’importation et l’enrayement de la hausse des prix par l’augmentation de la production nationale.