Venezuela : Le pouvoir et l’opposition appellent à des manifestations concomitantes

Le PSUV, formation politique au pouvoir au Venezuela, a invité les partisans du président Nicolas Maduro à des rassemblements prévus les 27 avril et le 1er mai, alors que l’opposant Juan Guaido qui s’est autoproclamé président par intérim, a lancé des appels à la population pour une mobilisation massive aux mêmes dates, afin d’accentuer la pression sur le régime en place à Caracas.

Hector Rodriguez, qui fait partie du bureau national du parti au pouvoir au Venezuela, a appelé les partisans du chef de l’Etat Maduro à se réunir le 27 avril pour la sortie officielle du pays de l’Organisation des Etats Américains (OEA), basée à Washington.

Rappelons qu’il y a deux ans déjà, Caracas avait annoncé son intention de se retirer de cette organisation, que le gouvernement de Maduro accuse de participer à une campagne de déstabilisation fomentée par l’opposition vénézuélienne et l’administration américaine.

Il sied de signaler que le conseil permanent de l’OEA a reconnu, le 9 avril dernier, le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido comme ambassadeur de cet Etat au sein de l’organisation régionale jusqu’aux prochaines élections.

«Nous serons dans la rue, comme tous les 1er Mai», a annoncé par la suite Rodriguez. En effet, chaque année, le pouvoir vénézuélien, qui se dit chaviste – du nom du défunt président Hugo Chavez (1999-2013) -, organise d’immenses défilés à l’occasion de la Fête du Travail.

De son côté, le président du Parlement, Juan Guaido, qui est reconnu comme président vénézuélien par intérim par une cinquantaine d’Etats, a lancé vendredi dernier des appels à manifester les 27 avril et le 1er mai.

Le rassemblement du 27 avril se fera autour d’une «prestation de serment» des comités de mobilisation populaire, constitués de ses partisans, a-t-il annoncé, avant de lancer un appel pour entreprendre le 1er Mai, «la plus grande marche de l’histoire»  du pays et exiger «la cessation définitive de l’usurpation» du pouvoir par Maduro et ses coéquipiers.