RDC/Naufrage sur le Maï-Ndombe : Le propriétaire du navire arrêté pour surcharge

Le propriétaire de l’embarcation qui a fait naufrage samedi dernier en République démocratique du Congo, causant la mort de 32 personnes, est derrière les barreaux, annonce le maire d’Inongo, ville où s’est produit le drame.

D’après le maire de la ville d’Inongo, Cosmos Mbo Wemba, l’armateur Guelord Bosoli, à la tête de la société Landa Malembe (‘roule doucement en lingala’) a été mis aux arrêts lundi par la police congolaise pour surcharge de l’embarcation.

«Ils (les membres de l‘équipage) nous ont présenté un manifeste avec 113 personnes alors que nous sommes déjà à 183 rescapés. Nous apprenons qu’il y avait environ 400 personnes à bord. Nous avons dépêché une équipe sur le lieu du drame», a déclaré Mbo Wemba cité par le site Actualite.cd.

«Généralement, ces grosses pirogues embarquent chacune une centaine de personnes. Comme hier, il n’y en avait qu’une seule, tout le monde s’est ruée sur la seule disponible», a renchéri Maître Fabrice Mongbele, membre de la société civile d’Inongo. «Il y a eu un vent violent qui a causé ce chavirement en plus du fait qu’il y avait également une surcharge, d’après nos renseignements», a-t-il ajouté.

Au moins 32 personnes sont mortes et plusieurs dizaines sont portées disparues dans ce naufrage sur le lac Mai-Ndombe dans l’ouest du pays. «La baleinière vétuste ne pouvait plus naviguer. On ne pouvait plus l’utiliser», a précisé le maire d’Inongo. Ce type de naufrage d’une embarcation vétuste et surchargée est fréquent en République démocratique du Congo. En avril dernier, plus de quinze personnes avaient péri et des dizaines d’autres portées disparues dans le naufrage d’une embarcation entre Goma et le territoire de Kalehe sur le lac Kivu à l’est du pays.

Au chevet des victimes, le Président congolais Félix Tshisekedi avait annoncé le port obligatoire de gilets de sauvetage par les passagers voyageant sur le lac Kivu. La RDC, avec une superficie de 2,3 millions km², ne compte que très peu de routes praticables. Les déplacements se font donc souvent sur le fleuve Congo, ses affluents et les lacs.