Cameroun : 6 banques sous sanction de la COBAC

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) vient de sanctionner 6 banques opérant au Cameroun, a-ton appris auprès du régulateur. 700 millions de FCFA, c’est l’amende infligée à ces institutions bancaires. La COBAC reproche à ces banques de violer la réglementation sur le change.

Il s’agit de Bgfi Bank, BICEC, Afriland First Bank, Société Générale Cameroun, Standard Chartered Bank et d’United Bank for Africa (UBA). Des sanctions qui ne surprennent pas vraiment puisque qu’en mars dernier, Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des états de l’Afrique centrale (BEAC) avait prévenu qu’il sanctionnerait les banques qui se mettent en marge de la loi.

Il avait indiqué qu’au quotidien, « la BEAC met à la disposition des agents économiques, à travers les banques, les devises sollicitées dès lors que les dossiers soumis sont conformes aux exigences de la réglementation des changes ».

Celle-ci prescrit aux banques, en son article 34, un délai de deux jours ouverts pour l’exécution des ordres remis par la clientèle, sous réserve que toutes les conditions de conformité à la réglementation des changes et au dispositif de lutte anti-blanchiment soient réunies, avait déclaré le gouverneur de la BEAC.

Soupçonnant des irrégularités, Mahamat Tolli avait donc invité tous les agents économiques dont les demandes de transfert seraient rejetées par les banques, au motif de la rareté des devises, d’en informer la direction nationale de la BEAC de leur pays de résidence, avec tous les éléments justificatifs.

Ce n’est pas la première fois que ces banques reçoivent des sanctions. En effet, au terme de sa session du 22 septembre 2018, la BEAC, avait rendu des sanctions contre des managers de banques camerounaises, entre autres pour non-respect des normes prudentielles et violation de la réglementation sur le change.

Selon le gouverneur la banque centrale dispose des avoirs en devises permettant de couvrir largement les besoins des économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). A l’en croire, la stabilité extrême de la monnaie de la zone est confortable comme l’atteste son taux de couverture extérieure qui s’établit à plus de 62 %.