La Tunisie maintient la date du 13 octobre pour le deuxième de la présidentielle

Contrairement aux rumeurs qui font planer un éventuel report du deuxième tour de l’élection présidentielle en Tunisie, un membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Adel Brinsi a déclaré, ce dimanche 30 septembre, que l’Instance est déterminée à organiser ce deuxième tour dans le délai préfixé du 13 octobre 2019, et n’a aucune intention de reporter ou d’annuler le scrutin.

Ce responsable a voulu expliciter les propos du président de l’ISIE, Nabil Baffoun, et d’autres membres de l’Instance électorale, qui, s’exprimant face à la crainte de voir les résultats du second tour contesté en raison de la détention d’un des candidats, ont évoqué la possibilité pour le tribunal administratif de rendre un jugement invalidant le scrutin pour non-respect de la loi. La loi oblige, en effet, une «égalité des chances entre les candidats».

Pour lui, ces déclarations ne devraient pas être interprétées comme une intention d’annuler ou de reporter la date du scrutin, réaffirmant la volonté de l’ISIE de ne ménager aucun effort pour faire réussir le processus électoral et démocrate, ainsi que pour respecter les délais constitutionnels.

Par ailleurs, il a indiqué que l’ISIE continuera à réclamer la libération du candidat Nabil Karoui, précisant que plusieurs correspondances ont déjà été envoyées par l’ISIE au ministère de la Justice, au Conseil supérieur de la Justice, à la Cours d’appel et au juge d’instruction pour demander d’assurer l’équité des chances entre les candidats à la présidentielle, notamment Kais Saied et Nabil Karoui.

Une décision sur une éventuelle libération de l’homme d’affaires Karoui, suspecté de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, est attendue dans les prochains jours. Mais tant qu’il n’a pas été condamné, il demeure candidat à la présidentielle et sa remise en liberté lui permettra de faire campagne et de pouvoir se réunir avec ses équipes.

Il est clair qu’une annulation des résultats présidentiels engendrerait un chaos politique dans le pays. L’actuel président par intérim, Mohamed Ennaceur, doit quitter ses fonctions le 24 octobre prochain et son intérim ne peut aller au-delà de quatre-vingt-dix jours après la mort du précédent président, Béji Caïd Essebsi.