RDC : au moins 14 morts dans l’éboulement d’une mine artisanale

Le ministre congolais de la Solidarité nationale et de l’Action Humanitaire a annoncé mercredi qu’au moins quatorze mineurs artisanaux sont morts dans l‘éboulement d’une mine artisanale d’or dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Éboulement ce mercredi 02/10/2019 à la cité minière de Kampene, située à 180 km au sud de Kindu ! Bilan provisoire : 14 morts, 3 blessés graves hospitalisés. Les recherches continuent », a écrit le ministre Steve Mbikayi dans un tweet.
En RDC, les accidents dans les mines exploitées par des creuseurs artisanaux sont fréquents et souvent très meurtriers, mais largement sous-documentés compte tenu des endroits extrêmement enclavés où ils se produisent.
Les creuseurs artisanaux travaillent dans des conditions difficiles, sans respect des normes de sécurité. Ils vendent ensuite leur minerai à des comptoirs qui les revendent à de grosses entreprises étrangères.
Le président congolais Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwimi Adesina, ont annoncé en juin dernier la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux en RDC.
« L’agriculture est un secteur qui va régler plusieurs problèmes. Nous allons travailler pour booster le secteur en créant des zones spéciales agricoles dont le but est de favoriser l’agro-industrie pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en très peu de temps », a déclaré le président Tshisekedi.
« Je ne compte pas toujours sur nos minerais (…), même si je ne peux pas cracher sur ce secteur. Les mines nous ont créé beaucoup de problèmes. Il faut diversifier notre économie. Le secteur agricole va régler beaucoup de problèmes comme la malnutrition grâce à ces zones spéciales agricoles », a ajouté M. Tshisekedi.
Le projet vise à disséminer les zones spéciales d’agro-industrialisation près des lieux de production agricole. Ces zones seront dotées d’infrastructures énergétiques, de transport et de communications pouvant favoriser la transformation locale des produits agricoles, a expliqué Akinwimi Adesina, président de la BAD.