Afrique du Sud : Le personnel de la SAA en grève pour protester contre le plan de restructuration

Le personnel navigant et technique de la compagnie aérienne sud-africaine «South African Airways» (SAA) va observer à compter de ce vendredi, une grève illimitée, suite à l’appel lancé ce mercredi par deux syndicats, en vue de dénoncer les suppressions d’emploi prévues par le plan de restructuration de SAA.

South African Airways a annoncé lundi, un plan de restructuration prévoyant la suppression de près de 944 emplois parmi les 5.150 salariés que compte la compagnie.

«Les comptes de SAA sont historiquement dans le rouge et le restent malgré les récentes injections de capital du gouvernement», a indiqué la patronne par intérim de l’entreprise, Zuks Ramasia.

Et d’ajouter, qu’il «est urgent de mettre un terme aux pertes que nous subissons depuis des années. C’est pourquoi nous engageons un plan de restructuration», sachant que «ces décisions difficiles sont nécessaires pour remettre SAA sur de meilleurs rails».

Furieux, les syndicats Numsa et Sacca, qui représentent plus de 3.000 salariés à SAA, ont invité dans un communiqué, le personnel navigant et le personnel au sol à arrêter le travail pour une durée indéterminée, tout en regrettant les « perturbations » du trafic qui pourraient en découler.

Les principales revendications de ces organes sont « une sécurité de l’emploi pour au moins trois ans » et une augmentation de 8% des salaires du personnel (hormis les pilotes qui ont déjà bénéficié d’une augmentation de salaire de 5,9%).

Mais du côté de SAA, l’on assure que les syndicats auraient refusé une proposition d’augmentation de salaires de 5,9% au personnel navigant et au sol. La compagnie a attiré l’attention des grévistes sur le fait que l’arrêt du travail « mettait en danger l’avenir de la compagnie et menaçait les emplois ».

La compagnie aérienne, très lourdement endettée, est en grande difficulté financière due, selon plusieurs observateurs, à la mauvaise gestion et à la corruption. Elle ne doit sa survie qu’aux aides budgétaires d’urgence accordées, plus d’une fois déjà, par l’Etat sud-africain qui est un des actionnaires de SAA.