Lutte antiterroriste : l’UEMOA décaisse 100 millions de dollars pour trois pays membres

La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncé, ce mardi, à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à Diamniadio au Sénégal, une aide de 100 millions de dollars au profit du Mali, du Niger et du Burkina Faso, trois de Etats membres engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

«Afin de contribuer de façon urgente au financement de la lutte contre le terrorisme dans l’espace communautaire, la Conférence a décidé la contribution immédiate de 100 millions de dollars US aux trois membres de la ligne de front du G5 Sahel», a déclaré le président de la Commission de l’Union, Abdallah Boureima, dans le communiqué final du sommet.

Cette contribution s’inscrit dans le cadre de l’engagement de l’UEMOA de participer à hauteur de 500 millions de dollars au plan de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de lutte contre le terrorisme dans l’espace régional sur la période 2020-2024, a précisé ce responsable.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger vont utiliser ce financement pour l’acquisition de matériels aériens, ainsi que pour le recrutement et la formation de forces spéciales, a indiqué le premier ministre malien Boubou Cissé qui a souligné, par ailleurs, la nécessité que les ressources mobilisées soient « des ressources pérennes ».

D’autres actions ont été posées lors du sommet en vue de faire face à l’insécurité grandissante dans la région et particulièrement dans ces trois pays. Il s’agit d’une part de l’adoption par les chefs d’Etat présents d’un acte additionnel instaurant un fonds de sécurité.

Ces dirigeants ont également instruit les Etats et les institutions de l’Union à « mettre en œuvre » les directives issues de la quatrième réunion du Comité de haut niveau sur le chantier paix et sécurité du 15 novembre 2019.

Alassane Ouattara, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA a dit avoir la « ferme conviction » que « la mise en commun » des forces et moyens au sein de l’Union « permettra d’assurer la quiétude et la sécurité » dans cet espace.