Dernière ligne droite pour les journalistes d’Al Jazeera emprisonnés en Egypte

Les trois journalistes de la célèbre chaine d’informations qatarie Al Jazeera qui sont emprisonnés depuis un an en Egypte après avoir été accusés de soutenir les Frères Musulmans, sont en passe d’être rejugés en appel jeudi.

Le récent dégel diplomatique entre le Qatar et l’Egypte laisse entrevoir une possible libération des trois journalistes qui clament leur liberté depuis le début de leur incarcération. Le procès en appel tant attendu des trois journalistes devant la Cour de cassation du Caire est prévu pour le 1er janvier. Leur arrestation il y a un an avait provoqué un tollé international et suscité une campagne de solidarité activement relayée sur les réseaux sociaux.

Pour marquer le premier anniversaire de leur incarcération, une cinquantaine d’amis et de collègues des trois journalistes se sont réunis lundi devant l’ambassade d’Égypte à Londres et à la Haye en brandissant des pancartes pour clamer une vraie liberté de la presse en Egypte.

L’Égyptien Baher Mohammed, le Canado-Égyptien Mohamed Fahmy et l’Australien Peter Greste ont été inculpés pour avoir supposément collaboré avec les Frères musulmans, organisation politique considérée comme terroriste en Égypte. Les trois accusés ont été condamnés à des peines de sept à dix ans de prison au terme d’un procès expéditif, considéré par certains comme non équitable.

Le Qatar s’est officiellement rallié le 9 décembre dernier aux autres monarchies du Golfe pour soutenir le pouvoir égyptien, désormais aux mains de l’ancien chef de l’armée égyptienne, Abdel Fatah Al Sissi. L’émirat gazier avait par le passé appuyé fortement la confrérie islamiste dont était issu le premier président égyptien élu démocratiquement, Mohamed Morsi, avant de finalement rejoindre la position des autres puissances régionales sur l’Égypte.

Des consultations ont été organisées au Caire ces derniers jours entre le chef des renseignements généraux qataris et son homologue égyptien pour essayer d’arranger une rencontre au sommet entre le président Abdel Fatah Al Sissi et l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani.