L’OMS estime que l’épidémie d’Ebola en RDC constitue encore une urgence internationale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé, mercredi 12 février à Genève, de maintenir l’urgence internationale concernant le virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC).

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait savoir lors d’une conférence de presse, tenue au terme de la réunion d’un comité d’urgence de 15 experts, que ledit comité a maintenu l’épidémie d’Ebola en RDC comme une «urgence internationale», malgré une chute du nombre des cas d’infection «extrêmement positive».

Cette mesure a été prise dans un contexte où la propagation de la maladie a considérablement diminué au Congo. Le président du comité d’experts, le Zurichois Robert Steffen, a même déclaré que la menace du virus Ebola n’est plus considérée comme « très élevée » mais comme « élevée » en RDC et dans la région.

D’après les données de l’OMS, aucun cas n’a été identifié depuis le début de cette semaine ; et seulement trois nouveaux cas ont été observés la semaine dernière.

« Tant qu’il y aura encore un seul cas d’Ebola dans une région dangereuse et instable comme l’est de la RDC, le potentiel existe pour une épidémie bien plus grande », a expliqué Ghebreyesus.

L’institution internationale se dit attendre 42 jours (période correspondant à deux fois la durée d’incubation) consécutifs sans nouvelle infection pour déclarer la fin de l’épidémie. Son patron, se réjouissant des avancées positives face à l’épidémie, espère que le statut d’urgence pourra être levé d’ici trois mois, lors d’un nouvel avis du comité d’experts.

L’épidémie d’Ebola, déclarée en août 2018, sévit particulièrement à l’Est de la RDC où l’insécurité fait également rage. La lutte contre la maladie est régulièrement perturbée par des violences armées dans la région. A ce jour, environ 2.300 décès ont été enregistrés.

Ghebreyesus devrait se rendre ce jeudi à Kinshasa, pour y rencontrer le président Félix Tshisekedi et des membres du gouvernement, et discuter du système de santé dans le pays.