L’ONU et la RDC prêtes à traquer les rebelles rwandais

Les forces armées de la RDC et les casques bleus de la MONUSCO sont prédisposés à lancer une offensive militaire contre les rebelles hutus rwandais des FDRL ayant refusé de déposer volontairement les armes.

Lors d’une conversation téléphonique, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon a demandé au président de la RDC, Joseph Kabila, de prévoir une «action décisive» contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), a précisé un porte-parole de l’Organisation des Nations Unies.

L’armée congolaise et la mission de maintien de la paix en RDC ont déjà positionné leurs soldats et sont prêtes à passer à l’action, a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

De son côté, le président Kabila a confié mercredi, à Ban Ki-moon, que son armée était prête à passer à l’action contre le groupe rebelle qui n’a pas respecté l’ordre de se rendre et de déposer les armes avant le 2 janvier, dernier délai de l’ultimatum accordé aux rebelles armés des FDLR.

Ban Ki Moon a déploré à la même occasion, que l’appel lancé aux rebelles rwandais pour un désarmement volontaire n’ait abouti à aucun résultat significatif avant la date butoir fixée au 2 janvier.

Il a aussi assuré le président congolais de la disposition de la MONUSCO à coopérer avec les forces armées congolaises (FARDC) pour mater la rébellion rwandaise encore présente sur le territoire congolais.

Ban Ki Moon a souligné que l’adhésion des FARDC à cette action, est indispensable pour occuper le terrain et y rétablir l’autorité de l’État, une fois les FDLR auront été délogés.

Toutefois, cette action militaire ne peut commencer qu’après la signature par le gouvernement congolais de la «directive conjointe» qui lui a été soumise par l’ONU.

Les observateurs sur place estiment néanmoins, que l’offensive conjointe de la MONUSCO et des FARDC semble difficile et pourrait prendre des mois, car les combattants des FDLR, estimés entre 1500 et 2000 individus, ne portent pas d’uniformes et peuvent se diluer facilement parmi la population civile dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et dans le nord du Katanga.