RDC: procès en appel de Vital Kamerhe pour corruption le 24 juillet

Le procès en appel du directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, condamné à 20 ans de prison pour corruption, s’ouvrira le 24 juillet, a annoncé mardi son avocat.

«Le procès en appel dans l’affaire de mon client Vital Kamerhe est fixé au 24 juillet 2020 devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe», a déclaré à la presse Me Jean-Marie Kabengela, son avocat.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, 61 ans, a été reconnu le 20 juin coupable du détournement de deniers publics portant sur près de 50 millions de dollars avec son principal coprévenu, l’entrepreneur libanais Jammal Samih.

Ces fonds étaient destinés aux logements sociaux dans le cadre de l’ambitieux programme dit des 100 jours du nouveau président. M. Kamerhe, qui supervisait ces projets, a été décrit tout au long du procès comme le cerveau d’un plan élaboré de fraude contre l’État congolais.

«C’est nous de la défense qui avions interjeté appel après la condamnation de notre client Vital Kamerhe. Vous découvrirez notre stratégie devant la cour», a dit mardi Me Kabengela.

L’avocat français de Vital Kamerhe, Me Pierre-Olivier Sur, avait dénoncé un «simulacre de procès» et «une procédure expéditive diffusée en direct à la télévision». Avec son homologue congolais Jean-Marie Kabengela, ils avaient annoncé dans un communiqué le 11 juin, la saisine d’un «groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire».

Originaire de la région du Sud-Kivu, M. Kamerhe est un ancien président de l’Assemblée nationale de la RDC. En 2018, il avait l’intention de se présenter aux élections présidentielles sous la bannière de l’Union nationale congolaise, mais il s’est retiré pour apporter son soutien à Félix Tshisekedi de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui a remporté le scrutin. Jusqu’à son arrestation en avril, il était le directeur de cabinet du président Tshisekedi.

Kamerhe a également été jugé coupable de plusieurs autres infractions pénales dont les sentences, si elles sont cumulées, pourraient atteindre 45 ans. En outre, il a aussi été condamné aux travaux forcés et frappé d’une interdiction d’exercer des fonctions publiques pendant 10 ans.