L’opposition en Côte d’Ivoire exige le retrait de la candidature du président Ouattara

Plusieurs partis politiques de l’opposition en Côte d’Ivoire sont montés au créneau ce mercredi, pour exiger le retrait de la candidature du président sortant, Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre prochain.

A l’issue d’une conférence de presse axée sur la situation sociopolitique dans le pays, les leaders de l’opposition soulignent dans un communiqué conjoint, que le président Ouattara a « tenu des propos qui ont exacerbé les tensions » lors de son adresse à la Nation, à la veille de la célébration des 60 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« La déclaration de sa candidature pour un troisième mandat illégal, au regard de la Constitution, irrite les populations qui manifestent depuis quelques jours (…). Cette situation pourrait déboucher sur une crise d’une gravité exceptionnelle, si M. Ouattara persiste dans cette voie d’illégalité », prévient l’opposition qui estime qu’«il est juridiquement impossible » au président sortant de se présenter au prochain scrutin.

Alors qu’il avait pris l’engagement en mars de ne pas se représenter, l’actuel président « viole » la Constitution en revenant sur sa parole donnée, et « manque de considération pour le peuple» ivoirien, martèlent les chefs des partis en colère, qui lui demandent de se retirer au terme de son deuxième mandat.

L’opposition s’en est également pris à la Commission Electorale Indépendante (CEI) dont elle demande « la démission sans délai » de son président, « en raison de son échec patent lors de l’opération de révision de la liste électorale 2020 comportant de nombreux cas de fraude, démontrant ainsi son incapacité à produire une liste électorale fiable de nature à permettre des élections justes, transparentes et crédibles ».

La nouvelle la liste électorale intégrerait, selon les adversaires du pouvoir, un nombre impressionnant de ressortissants de pays de la sous-région, des mineurs et des personnes « avec une longévité exceptionnelle » nées dans les années 1800. En revanche, les noms de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, de l’ex-président de l’Assemblée Nationale Guillaume Soro et de l’ex-ministre Charles Blé Goudé ont été retirés de la nouvelle liste électorale.