L’Union africaine souhaite une plus grande représentation de l’Afrique à l’ONU

L’actuel président de l’Union africaine, le sud-africain Cyril Ramaphosa, a réclamé mardi à l’ONU une augmentation du nombre de pays africains au Conseil de sécurité des Nations Unies, et demandé que sa requête soit examinée d’urgence.

« La composition actuelle du Conseil de sécurité ne reflète pas le monde dans lequel nous vivons. Nous réitérons notre appel à une plus grande représentation des pays africains au Conseil de sécurité et demandons que cette question soit abordée d’urgence lors des négociations intergouvernementales», a-t-il déclaré au cours de son intervention à la 75ème session de l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient en mode vidéoconférence.

« C’est seulement grâce à un Conseil de sécurité réformé et inclusif que nous pourrons collectivement résoudre certains des conflits les plus anciens », a-t-il ajouté.

Sur un autre chapitre relatif à la dette, le président de l’Afrique du Sud, Ramaphosa a plaidé pour des mesures d’exemption de payement d’intérêts en faveur de l’Afrique, dans le contexte où la riposte contre la pandémie de Covid-19 a grignoté largement les économies africaines.

« Nous appelons également à la suspension des paiements d’intérêts sur la dette extérieure et et la dette publique de l’Afrique », a-t-il ajouté, tout en saluant par la même occasion, le feu vert donné, mi-avril par le G20 pour la suspension temporaire (une année) du service de la dette des pays les plus pauvres, dont 40 pays africains.

Il a en outre, souligné que «c’est dans l’esprit de ce nouvel accord mondial que nous demandons à la communauté internationale et à nos partenaires internationaux de soutenir le déploiement d’un plan de relance global pour les pays africains».

Le Conseil de sécurité compte cinq membres permanents (Chine, USA, Grande-Bretagne, France et Russie) et dix autres membres non permanents qui assurent une rotation et sont élus pour des mandats de deux ans. La demande des pays africains d’être mieux représentée dans les agences des Nations unies a été déjà formulé à plusieurs reprises par le passé, mais elle est restée lettre morte.