Côte d’Ivoire/présidentielle : L’opposition claque boude les Commissions électorales

L’opposition ivoirienne n’aurait plus de représentants ni dans les commissions électorales locales ni dans la commission centrale, une manière de dénoncer la validation, par le Conseil constitutionnel, de la candidature pour un troisième mandat du président sortant, Alassane Ouattara, rapporte les médias ivoiriens.

La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré que deux représentants de l’opposition qui siègent au sein de la Commission électorale centrale ont annoncé leur retrait ce mercredi 30 septembre.

Il s’agit notamment de Yapo Yapi, commissaire central, et Dogou Alain, commissaire central et deuxième vice-président à la CEI. Ils ont « notifié ce mercredi 30 septembre 2020 au président de la CEI, la suspension de leurs fonctions », précise le communiqué de l’organe électorale.

Rappelons que lors d’un point de presse tenu ce mercredi à Abidjan par l’Alliance des forces démocratique (AFD) et la Ligue des Mouvements pour le progrès (LMP), les deux plateformes ont ordonné à toutes les personnalités qui siègent en leur nom dans les commissions électorales communales, sous-préfectorales, départementales, régionales et à l’étranger, de suspendre immédiatement leurs activités au sein des démembrements de la CEI.

Pour ces coalitions, ce retrait vise à « ne point se faire complice du hold-up électoral mis en place par le gouvernement, le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante ».

La CEI en charge d’organiser l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, est soupçonné d’être trop proche du régime au pouvoir.

Certains observateurs s’interrogent déjà sur les chances de la tenue effective de la présidentielle. Quelques leaders de l’opposition n’hésitent pas à affirmer que ce rendez-vous n’aura pas lieu à la date fixée.

C’est le cas de l’ex-première dame Simone Gbagbo qui a indiqué que son parti, le FPI, ainsi que ceux de l’ex-dirigeant Konan Bédié et de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, ont « constitué un front uni de l’opposition, qui dit la même chose : on ne peut pas aller à des élections dans les conditions actuelles ».