La junte au Mali accède à une exigence de la CEDEAO pour la levée des sanctions

Le chef de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) en août dernier au Mali, le colonel Assimi Goïta, investi vice-président de la transition, n’aura plus la prérogative de remplacer le président de la transition, en cas d’empêchement de ce dernier.

La charte, organisant la période de la transition et qui a été publiée jeudi au Journal officiel, indique, dans son article 7, que « Le vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité », sans mention d’une possibilité de remplacement du président de la transition.

Il s’agit là d’une des exigences de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour lever les sanctions qu’elle avait imposées au Mali après le putsch.

Bien que toutes les conditions de la CEDEAO ne soient pas encore satisfaites, un responsable de l’organisation a évoqué la possibilité de lever les sanctions dans les «heures ou les jours à venir, après la proclamation de la charte», en vertu des «actions majeures» opérées par la junte.

Les restrictions imposées au Mali par les Etats ouest-africains concernent la fermeture des frontières et la suspension des transactions financières et commerciales des pas de la CEDEAO avec le Mali.

La junte réclame depuis des jours la levée des sanctions pour permettre à la transition de mieux assurer sa mission. Une demande soutenue par des organisations internationales comme l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

La transition censée ramener les civils à la tête du pays durera 18 mois avec l’organisation législatives à la fin de la transition des élections présidentielles et législatives auxquelles l’actuel président et le vice-président ne seront pas éligibles.