Burkina-Présidentielle : Trois anciens proches de Compaoré déposent leurs candidatures

Trois anciens proches de l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, renversé en 2014 après 27 ans au pouvoir, ont déposé jeudi à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) leurs dossiers de candidature pour la présidentielle du 22 novembre.

Il s’agit d’Eddie Komboigo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti fondé par Blaise Compaoré, et de Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier qui font partie des candidats favoris du scrutin, aux côtés du président sortant Roch Marc Christian Kaboré qui va également tenter de briguer un second mandat.

«Nous recherchons le pouvoir pour servir le peuple et non nous servir, après avoir constaté une gouvernance catastrophique après les évènements du 30 et 31 octobre 2014», a déclaré Eddie Komboïgo, ancien député très influent et réputé très proche de la famille Compaoré.

Ancien Premier ministre de Compaoré, Kadré Désiré Ouédraogo, candidat du mouvement «Agir ensemble» a lui aussi déclaré que sa candidature est «une offre de contribution patriotique pour la paix et la réconciliation nationale».

Autre proche de Blaise Compaoré candidat: Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’Alliance pour la démocratie et la fédération -Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), ancien parti unique au pouvoir au Faso jusqu’en 1990 et qui est devenu le principal parti allié du régime Compaoré.

Une dizaine de candidats ont déjà déposé leurs dossiers. Il y a une semaine, l’ex-premier ministre Yacouba Isaac Zida, en exil au Canada, a été investi par son parti, le Mouvement patriotique pour le salut (MPS, opposition), pour porter ses couleurs à la présidentielle du 22 novembre.

Plusieurs formations d’opposition dont le CDP et Agir Ensemble, ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat de l’opposition arrivé en tête au premier tour.

Selon une loi votée en août, les élections seront validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l’ensemble du territoire en raison de l’insécurité liée aux groupes jihadistes. Des pans entiers du pays ont été désertés par l’administration et les forces de sécurité ne s’y aventurent guère.