Le panafricaniste sénégalais Kémi Séba appelle à la poursuite des manifestations jusqu’à la démission de Macky Sall

L’activiste et panafricaniste sénégalais, Kémi Séba soutient les mouvements d’humeur qui agitent le Sénégal ces derniers jours et invite les manifestants à poursuivre leur lutte jusqu’à ce que le président Macky Sall rende le tablier.

Si les manifestations avaient éclaté après l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, pour le panafricaniste, cet incident n’est que «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase».

« La facilité telle que prônée par les médias occidentaux voudrait que l’on résume cette contestation à la seule personne d’Ousmane Sonko, ce qui serait une ineptie. Disons les choses telles qu’elles sont ; l’arrestation du frère Ousmane Sonko fût la goutte d’eau qui fit déborder le vase, mais en aucun cas la seule raison de la manifestation», a indiqué Séba dans une tribune publiée ce lundi.

Selon lui, les jeunes sont descendus dans la rue en raison, entre autres, de la souffrance des citoyens face aux mesures anti-Covid. Les restrictions instaurées par les autorités « ont rendu les pauvres plus pauvres encore qu’ils ne l’étaient déjà », a déploré l’activiste.

« Inutile de préciser que le régime Macky Sall a pris ses mesures en imitant le gouvernement français qu’il affectionne tant ». Or, si Paris paye un minimum de compensation pour les foyers pénalisés par les mesures pour contrer le virus, «le gouvernement sénégalais quant à lui, ne compense rien, préférant accumuler les richesses pour ses intérêts, plutôt que d’aider les populations paupérisées », a-t-il poursuivi.

Il a aussi pointé du doigt les inégalités sociales ou encore la corruption, soulignant que « le Sénégal est régi par un système qui promeut des inégalités sociales délirantes. Des millionnaires en euros peuvent vivre sur le même sol que des gens qui gagnent un peu moins de 100 euros par mois, sans que cela ne gène visiblement les plus riches ».

Pour ces différentes raisons, Kémi Séba a encouragé les manifestants à poursuivre leur lutte jusqu’à la démission de leur président. « On ne peut pas autant vendre son pays aux colons et aux riches, et espérer que le peuple continue de vous soutenir », a-t-il martelé.