Interruption du discours annuel du président Zuma par le parti de gauche du député Julius Malema

La télévision sud-africaine a retransmis ce jeudi 12 février l’interruption dans son parlement du discours annuel sur l’Etat du président Jacob Zuma. Interruption qui avait promis et causé par le député Julius Malema et le parti de gauche EFF.

Le député Malema avait pourtant menacé et averti à plusieurs reprises d’interroger coute que coute le président Zuma sur une vielle affaire qui mine la société Sud-Africaine.

Une affaire appelée « Nkandlagate » et qui attribuerait la colossale somme d’environ 19 millions d’euros à la rénovation de la résidence privée du président à Nkandla, aux frais du contribuable.

Rappelons que cette affaire avait déjà connus en 2014 plusieurs manifestations, les députés du parti dirigé par M. Malema, avaient été sanctionnés et suspendus sans indemnités pendant 30 jours du parlement. Et Depuis, le chef de l’État n’avait plus reparu au parlement.

Siégeant comme à leur habitude en combinaisons oranges d’ouvriers, bottes en caoutchouc et casques de chantier, il n’a donc pas fallu plusieurs minutes aux députés « les Combattants de la liberté économique » d’interrompre le président Zuma.

Prétextant les procédures en vigueur au parlement, les députés ont pris la parole tour à tour pour demander au président Zuma de rembourser l’argent public dépensé pour la rénovation de sa résidence personnelle, et de s’expliquer sur la question.

Le président Zuma est resté muet devant leurs cacophonies, ainsi après 30 minutes d’échauffourées, la présidente de l’Assemblée a finalement appelé les forces de l’ordre.

M.Malema et ses députés sont violemment expulsés contre quelques échanges de coups de poing, 25 députés ont ainsi été évacués et plusieurs d’entre eux ont même été blessés.

Peu après, 89 députés du principal parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, ont aussi quitté le parlement en signe de protestation contre l’intrusion des forces de police.

Le président a finalement continué son discours peu après devant les seuls députés de l’ANC comme si de rien n’était.