L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro condamné à la prison à vie

L’ancien Premier ministre et ex-président ivoirien de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, en exil depuis 2019, a écopé d’une peine d’emprisonnement à vie prononcée ce mercredi, par la Cour d’assises d’Abidjan, «pour atteinte à la sûreté nationale».

A l’issue de ce même procès qui a débuté le 16 mai dernier, certains de ses proches, dont son ancien chef directeur de communication, Toure Moussa, son ex-chef de protocole, Souleymane Kamagaté dit Soul to Soul, et l’ex-ministre Affousiata Lamine Bamba, ont été condamnés à 20 ans de prison.

Le tribunal a également ordonné la confiscation des biens de Soro et de ses 19 coaccusés, condamnés tous à payer solidairement un milliard de Francs CFA (150 millions d’euros) à l’Etat ivoirien.

Le mouvement de l’ancien Premier ministre, Générations et peuples solidaires (GPS), a reçu également sa part de sentences. La Cour l’a accusé de se livrer à «des actes subversifs» et ordonné sa dissolution.

Dans un communiqué publié après la prononciation de la sentence par la Cour d’Assise, Guillaume Soro a rejeté «totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique».

Ses soucis avec la justice ivoirienne avaient commencé en décembre 2019, lors de son retour avorté en Côte d’Ivoire. La justice l’avait accusé d’avoir fomenté, avec ses partisans, une «insurrection civile et militaire» visant à renverser le régime au pouvoir en Côte d’Ivoire.

En avril 2020, il avait été condamné à 20 ans de prison, pour recel de détournement de deniers publics. Il aurait «tenté de s’approprier une résidence achetée par l’Etat pour le loger lorsqu’il était Premier ministre », d’après la justice.

L’ex-chef rebelle avait depuis l’étranger, sa candidature au scrutin d’octobre 2020 auquel il n’a pas pu prendre part, a tout simplement vu s’envoler ses ambitions présidentielles suite aux poursuites judiciaires.