Mali : Assimi Goïta cédera la place aux civils après des élections de février 2022

Le chef d’Etat malien, le colonel Assimi Goïta, a réitéré mercredi son engagement de rendre le fauteuil présidentiel aux civils après les élections de février 2022 qui marque la fin de la transition en cours dans le pays.

Il s’est exprimé ainsi dans son discours à la Nation prononcé à l’occasion de la commémoration du premier anniversaire du soulèvement populaire et du coup d’Etat ayant conduit à la chute du président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), le 18 août 2020.

A chaque occasion favorable, Goïta tente de rassurer les Maliens et la communauté internationale sur le respect du calendrier électoral qui prévoit les premiers tours de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022, et d’éventuels seconds tours respectivement les 13 et 20 mars, pour se conformer à la durée de la transition de 18 mois.

Mais au sein de la classe politique malienne, les interrogations sont toujours présentes sur la  capacité des autorités de la transition à respecter cette échéance ; en raison, entre autres, du temps restant, de la multiplication des attaques jihadistes qui renforcent l’insécurité, du nombre élevé des scrutins à organiser, sans oublier les finances nécessaires pour leur réalisation.

En tout cas, les autorités au pouvoir veulent toujours y croire. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a rassuré aussi, au début de ce mois, devant le Conseil national de transition (CNT), qui fait office de Parlement provisoire, que la passation du pouvoir à un civil sera bien effective au moment prévu.

Pendant son discours, le colonel Goïta est revenu sur le coup d’Etat d’août 2020 dont il était le cerveau. Justifiant l’initiative, il a indiqué que l’armée avait pris ses responsabilités et était intervenue « pour permettre au désir populaire de changement de devenir une réalité ».

« Notre ambition consiste à nous sécuriser pour nous développer, nous doter de textes et d’institutions crédibles pour instaurer une gouvernance vertueuse, réussir des élections transparentes aux résultats incontestables, raffermir la cohésion nationale », a-t-il aussi déclaré.