La France soutient les nouvelles sanctions de la CEDEAO contre le Mali

Le président français, Emmanuel Macron a indiqué mardi, que la France et l’Union européenne (UE) appuient les sanctions prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à l’encontre du Mali, lors d’une conférence de presse tenue à l’Elysée en compagnie du président du Conseil européen, Charles Michel.

«Nous soutenons ces sanctions inédites» et «nous sommes totalement solidaires de la région et de la position très courageuse et claire qui a été exposée» par la CEDEAO, a-t-il déclaré, annonçant dans la foulée, que les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteront dans les jours qui viennent, du soutien à apporter à l’organisation ouest-africaine en lien avec la transition au Mali.

Dimanche 9 janvier, les dirigeants ouest-africains ont tenu un sommet extraordinaire à Accra au Ghana, au cours duquel ils ont jugé « inacceptable » le nouveau chronogramme de 5 ans proposé par la junte militaire au pouvoir au Mali, pour la transition.

Tout en maintenant les sanctions individuelles mises en place depuis le 12 décembre dernier, la CEDEAO a décidé en plus la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la sous-région et le Mali, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières, excepté celles qui concernent les produits de première nécessité, et la coupe des aides financières au Mali.

En réponse à ces mesures, la junte au pouvoir à Bamako a qualifié ces sanctions d’«illégales et illégitimes» en rappelant ses ambassadeurs et en fermant les frontières du Mali avec les autres Etats membres de la CEDEAO.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a indiqué que «le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extrarégionales aux desseins inavoués».

Pour Aboubacar Sidick Fomba, membre du Conseil national de transition (CNT, au pouvoir), «les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO (…) sont au service de la France».