Afrique de l’Ouest: Paris cherche «la voie» pour poursuivre sa lutte antijihadiste au Sahel

Avec la crise ouverte avec la junte malienne, la France doit «trouver la voie» pour poursuivre son objectif de lutte antijihadiste en Afrique de l’Ouest, a déclaré jeudi la ministre française des Armées, Florence Parly.

«Au Sahel, la situation sécuritaire reste difficile et se voit désormais compliquée par un contexte politique malien très défavorable et le déploiement des mercenaires russes de Wagner», société militaire privée russe, a déclaré la ministre lors de ses voeux aux armées.

«Nous allons devoir trouver la voie pour, en dépit de ces difficultés, poursuivre la mission que nous nous sommes fixés et pour laquelle les pays d’Afrique de l’Ouest nous demandent notre appui: la lutte contre le terrorisme », a-t-elle ajouté.

La France est fortement engagée militairement au Sahel avec les pays du G5 (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie), la France dans la lutte antijihadiste, alors que plusieurs pays voisins du Mali subissent la contagion des violences.

A la demande de Paris, de nombreux pays européens ont consenti à s’investir au Mali ces deux dernières années, en participant notamment à la force conjointe Takuba, regroupant des forces spéciales européennes devant accompagner les forces maliennes dans leur combat contre les groupes armés. «Takuba est une réussite, la preuve que les Européens sont capables de combattre ensemble», a insisté Mme Parly.

La junte, arrivée au pouvoir en 2020 au Mali après un coup d’Etat, n’entend pas restituer le pouvoir aux civils à court terme. Elle s’est ainsi attirée, l’hostilité des pays de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui ont adopté d’importantes sanctions contre Bamako.