Gambie : Les 7 soldats sénégalais capturés par des rebelles de Casamance retrouvent leur liberté

Les sept soldats sénégalais, membres de la mission militaire ouest-africaine en Gambie (Ecomig), qui avaient été kidnappés fin janvier par des hommes du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC), ont été libérés ce lundi 14 février.

Ces militaires avaient été enlevés lors d’un affrontement survenu le 24 janvier entre des éléments de l’armée sénégalaise et le MFDC. Le Sénégal avait alors parlé d’une opération qu’assuraient ses soldats contre le trafic de bois «sur la frange frontalière avec la Gambie», sachant que les rebelles de Casamance sont accusés d’exploiter illégalement le bois pour acheter des armes.

Mais pour le patron du MFDC, Salif Sadio, les soldats sénégalais venus de Gambie avaient traversé la frontière et attaqué ses bases en Casamance.

Quatre soldats avaient trouvé la mort dans les échanges de tirs. Ceux qui étaient détenus par la rébellion ont pu être libérés grâce à une médiation assurée par des responsables de la communauté Saint-Egidio, la Croix-Rouge et la mission de la CEDEAO en Gambie. Les détenus désormais en liberté seraient «dans un bon état physique général», selon l’état-major sénégalais.

Lors de la cérémonie de libération, organisée pour la circonstance dans une zone rurale en Gambie, un porte-parole du MFDC, Alouseyni Sagna, a indiqué qu’«au nom du général Salif Sadio, qui, pour des raisons personnelles, n’a pas pu être présent aujourd’hui, le MFDC libère les sept otages sénégalais».

De son côté, un des représentants de la CEDEAO, Claude Kondor, a souligné que le MFDC n’avait réclamé aucune contrepartie. «Nous avons vu des guerres dans d’autres pays, mais des gestes comme ça, c’est du jamais vu. Au nom de la CEDEAO, je veux vous remercier pour ce geste qui est en accord avec les lois humanitaires internationales», a-t-il déclaré pendant la cérémonie.

Cependant, le MFDC qui insiste sur le fait que ce sont les soldats sénégalais qui avaient attaqué ses bases, a prévenu que «cela ne doit pas se reproduire». Rappelons que cette rébellion milite pour l’indépendance de la partie méridionale du Sénégal.