L’ambassade de France en Centrafrique, a annoncé, sur ses comptes Twitter et Facebook, l’arrestation de quatre militaires français chargés de la sécurité d’un responsable de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique), intervenue lundi après-midi à l’aéroport de Bangui, la capitale.
«L’équipe de protection rapprochée du général Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca, composée de quatre militaires français, a été arrêtée cet après-midi à l’aéroport de Bangui», informe le texte de l’ambassade de France.
Un responsable de l’état-major des armées françaises a confié à la presse que les quatre officiers de sécurité étaient toujours dans les locaux de la gendarmerie.
La représentation diplomatique a dit regretter «vivement cet incident», ainsi que «son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu».
Sur les réseaux sociaux, certains internautes ont effectivement accusé les militaires français concernés de vouloir s’en prendre à la vie du président centrafricain Faustin-Archange Touadéra qui devait également se retrouver à l’aéroport.
L’état-major français des armées, rejetant ces accusations de «tentative d’attentat», a évoqué un «concours de circonstances qui a fait qu’au même moment (où les militaires étaient à l’aéroport, ndlr), l’avion du président Touadéra atterrissait».
Dans le même ordre d’idées, la Minusca a aussi rejeté, dans un communiqué, «catégoriquement les accusations d’atteinte à la sûreté de l’Etat».
Cet incident diplomatique intervient dans un contexte où les relations ne sont pas au beau fixe entre la Centrafrique (soutenu par son allié russe) et la France ou encore l’ONU.