Tchad : «La transition continue résolument son chemin» selon le président Mahamat Idriss Deby

Le président de la transition au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby a fait le point, mardi 19 avril, sur sa première année au pouvoir à N’Djamena, reconnaissant des manquements aux côtés des réalisations positives.

Dans son discours, Mahamat a abordé différents sujets dont ceux liés à la sécurité, l’intégrité territoriale du pays et l’union nationale et s’est attardé sur le dialogue national qu’il avait promis en accédant au pouvoir le 21 avril 2021, au lendemain du décès de son père, le président Idriss Deby.

Il s’agit pour le dirigeant actuel d’un des défis importants à relever par le Conseil Militaire de Transition (CMT), organe au pouvoir chapeauté par Mahamat Idriss Déby et quatorze autres généraux.

Le chef de l’Etat a rappelé que «les travaux du dialogue national inclusif commenceront le 10 mai 2022 à N’Djamena», avant d’ajouter que «c’est un rendez-vous crucial à ne pas manquer à l’issue duquel notre cher et beau pays va se doter des institutions pérennes répondant aux aspirations profondes et légitimes du peuple tchadien souverain».

Concernant la transition elle-même, Mahamat a estimé que le processus suit son cours en dépit de quelques difficultés. «Démentant les pronostics présagés, la déchirure sociale pour notre nation et le chaos institutionnel pour notre pays, la transition continue résolument son chemin depuis une année tant bien que mal», a-t-il déclaré.

La Charte de Transition prévoit une transition de 18 mois, renouvelable une seule fois. Mais le dialogue national, préalable à la tenue d’élections «libres et démocratiques», est boycotté par certains groupes d’opposition, à l’exemple de Wakit Tama, la principale coalition de partis d’opposition et de regroupements de la société civile.

«Nous avons constaté qu’il y a aucune volonté de la part du CMT d’organiser un véritable dialogue. Depuis que nous échangeons avec eux, nous constatons qu’ils ne veulent pas prédéfinir les modalités de participation au dialogue, à venir», a déploré le président de la ligue Tchadienne des droits de l’Homme, Maître Max Loalngar.