La BAD mobilise 1,5 milliard de dollars pour remédier à une crise alimentaire en Afrique

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le week-end dernier, une facilité de 1,5 milliard de dollars pour prévenir une crise alimentaire en Afrique, alors que les pays du continent sont déjà fortement impactés par la crise russo-ukrainienne dans les domaines énergétique et alimentaire.

L’annonce a été faite, lundi devant la presse à Accra, par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, avant l’ouverture des Assemblées générales de l’institution financière, qui se déroulent du 23 au 27 mai dans la capitale du Ghana.

De nombreux pays africains dépendent du blé en provenance de la Russie et de l’Ukraine. La pénurie des céréales a fait augmenter les prix, provoquant des inquiétudes à travers le monde.

D’après la BAD, depuis le début de la guerre en Ukraine, le prix du blé a grimpé de plus de 45% en Afrique où les économies nationales sont déjà fragilisées par la pandémie de Covid-19 et la hausse des prix des carburants.

Par son financement, la BAD veut «aider les pays africains à produire de la nourriture et à le faire rapidement», a expliqué Adesina, précisant que l’aide servira à «augmenter la production de blé, de maïs, de riz et de soja, afin de compenser la perte d’approvisionnement due à la guerre en Ukraine».

Dans le cadre de ce programme, quelques «20 millions d’agriculteurs africains (…) recevront des semences certifiées et des technologies pour produire rapidement 38 millions de tonnes de denrées alimentaires». Des prêts seront également proposés aux grossistes «pour la fourniture à grande échelle d’engrais».

Evoquant le changement climatique lors de son point de presse, Adesina a déploré le fait que l’Afrique continue à souffrir «de manière disproportionnée des conséquences négatives» des phénomènes météorologiques extrêmes, alors qu’il n’en est pas responsable.

Les assemblées annuelles, l’événement le plus important de l’année pour la BAD, ont lieu cette année, sous le thème : «Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique».