L’Afrique du Sud inquiète de la circulation massive d’armes illégales

Le ministre sud-africain de la police, Bekhi Cele a déploré lundi, la circulation massive d’armes à feu illégales dans le pays, qui pourraient être à l’origine des fusillades enregistrées ce week-end.

Dimanche dernier, rappelle-t-on, 14 personnes ont été tuées par des assaillants qui ont «tiré sur les gens qui s’amusaient» dans un bar, à Soweto, près de Johannesburg, et quatre autres ont été éliminées par deux hommes non identifiés qui «ont ouvert le feu indistinctement sur les clients» attablés dans un bar à Pietermaritzburg (Est, région zouloue).

S’étant déplacé sur le lieu du drame à Soweto, le ministre Bekhi Cele a déclaré que le fait que «des gens (…) arrivent avec des AK47 » et «tuent tant de personnes», «signifie simplement qu’il y a trop d’armes à feu illégales».

«On a retrouvé plus de 130 cartouches vides d’AK-47, ce qui montre que ces gens étaient déterminés à tuer», a-t-il souligné, avant de promettre une augmentation de la visibilité de la police dans les rues pour reprendre le contrôle de la situation.

«Nous allons devoir faire une répression, verrouiller la zone pendant environ vingt-quatre heures à un moment donné, faire une recherche de ces armes de porte à porte, de matelas à matelas», a insisté le ministre.

De son côté, le président Cyril Ramaphosa a déclaré dans un communiqué, que ces morts violentes sont «inacceptables et inquiétantes». «Nous ne pouvons permettre que de violents criminels nous terrorisent de la sorte», a-t-il martelé, avant de présenter ses condoléances aux familles des victimes.

Ces attaques interviennent une année après les émeutes qui avaient secoué le pays en juillet 2021, principalement à Johannesburg et dans la province du Kwazulu-Natal (Est).

Ces violences qui s’étaient soldées par plus de 350 morts, étaient déclenchées au départ par l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma, condamné pour outrage à la justice et poursuivi pour des faits graves de corruption. L’Afrique du Sud fait face à une dégradation continue de la situation sécuritaire avec la progression des crimes commis à laide d’armes à feu.