L’ONU somme les groupes armés en RCA à déposer les armes et à s’engager dans un dialogue politique

L’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine (RCA), Yao Agbetse, a appelé ce vendredi 5 août, les groupes armés à déposer les armes et à s’engager dans un dialogue politique pour mettre fin aux violences multiformes et continues qu’ils commettent dans le pays, indique un communiqué publié samedi sur le site officiel de l’ONU.

Agbetse a condamné «avec véhémence l’obstination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) et d’autres groupes armés qui continuent de semer la terreur, l’insécurité et la souffrance parmi la population civile et les victimes de violations et d’abus».

Alors qu’il vient d’achever sa visite officielle de dix jours dans ce pays d’Afrique centrale, au cours de laquelle il a recueilli plusieurs témoignages des populations, l’expert onusien se serait dit consterné par les récits des habitants de la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, qui s’inquiètent de la mobilité et des connexions des groupes armés avec le Soudan voisin.

Pour lui, ces mouvements armés doivent déposer les armes et s’engager dans le dialogue politique et le processus de paix et de réconciliation, dans l’intérêt supérieur de la population centrafricaine.

Outre les groupes armés, Agbetse a également pointé du doigt les violations des droits de l’homme commises par l’armée nationale centrafricaine (FACA), les forces de sécurité intérieure (FSI) et les mercenaires russes du groupe de sécurité Wagner.

Il a recommandé que toutes les allégations de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire fassent l’objet d’une enquête systématique et approfondie par les autorités centrafricaines, soulignant que «ces enquêtes doivent être suivies d’actions concrètes pour que les victimes aient accès à la justice».

L’expert onusien a invité, par ailleurs, la communauté internationale à renforcer son soutien à la RCA afin que la restauration de l’autorité de l’Etat soit effective. Soulignons qu’une grande partie du territoire national est encore sous le contrôle des groupes armés.