Les Etats-Unis changent de politique africaine

L’administration Biden a rendu publique lundi la « Stratégie américaine envers l’Afrique subsaharienne», document redéfinissant l’approche de cette superpuissance occidentale dans la région, en privilégiant les sociétés ouvertes et démocratiques, la sécurité, le développement économique et la transition énergétique. 

Cette feuille de route de l’exécutif américain vise particulièrement à contrecarrer les influences estimées néfastes de la Russie et de la Chine sur le continent.

Cette stratégie poursuit un quadruple objectif dans un délai de cinq ans. Il s’agit en l’occurrence, de privilégier les sociétés ouvertes, accorder des dividendes démocratiques et en matière de sécurité, travailler au redressement post-pandémie et sur les opportunités économiques et appuyer la préservation et l’adaptation au climat et une transition énergique équitable. Et bien entendu, bien que les autorités américaines ne le disent pas, profiter des richesses naturelles du continent notamment les matières premières que recèle sous-sol africain. 

L’intérêt de Washington pour le continent africain a fréquemment été relégué au second plan et le gouvernement de Joe Biden entend changer de cap. Un sommet Etats-Unis-Afrique est d’ailleurs programmé pour le 13 décembre prochain dans la capitale fédérale des Etats-Unis, Washington.

Le document du gouvernement américain mentionne les reproches de la Maison Blanche à la Chine et à la Russie sur le continent noir. Selon ce texte, Pékin s’y comporte comme dans une «arène pour défier l’ordre international fondé sur des règles, faire avancer ses stricts intérêts commerciaux et géopolitiques … et affaiblir les relations des Etats-Unis avec les peuples et les gouvernements africains».

Pour ce qui est de Moscou, il lui est reproché de considérer «la région comme un environnement permissif pour les sociétés paraétatiques et paramilitaires privées, créant souvent de l’instabilité pour en retirer un avantage stratégique et financier».