La République du Congo tient ses états généraux pour réformer l’éducation

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a lancé, mardi à Brazzaville, des états généraux de l’éducation nationale ayant pour objectif de remettre debout le système éducatif qui s’avère malade.

Dans son discours d’ouverture des assises, le chef du gouvernement a parcouru les grands défis qui minent l’éducation, depuis le préscolaire jusqu’à l’université.

«Notre système éducatif (…) présente des défis importants dans les domaines de l’accès à l’équité, l’égalité du genre, l’amélioration de la pertinence et de la qualité des apprentissages, l’adéquation de la formation qualifiante aux besoins de l’économie nationale et du marché de l’emploi, le nombre et la qualité des enseignants pour la plupart bénévoles et sans formation, l’intensification de la violence en milieu scolaire et universitaire», a-t-il déclaré.

Il a souligné que l’objectif poursuivi par ces assises «est de profiter de l’intelligence collective ici rassemblée et l’expertise nationale convoquée pour envisager des approches idoines et novatrices à la résolution des problèmes et défis déjà identifiés. Le financement, la qualité et la finalité de l’éducation sont les principaux axes de votre réflexion».

De son côté, Hellot Matson Mampouya, chargé de l’organisation des états généraux, a indiqué que l’ambition derrière ces assises est de «construire un pacte social à la fois participatif et inclusif sur l’école pour les cinq ou dix prochaines années. De telles sortes que les anciens ne regrettent plus la belle époque de leur école et que la jeunesse d’aujourd’hui ait confiance en son avenir au regard de la qualité de son environnement scolaire».

Mampouya a informé qu’à partir du 12 octobre prochain, les consultations départementales seront menées en vue de «recueillir les besoins réels exprimés par les communautés éducatives et les parties prenantes dans chaque département. Ce qui permettra de mieux appréhender la réalité en termes quantitatif et qualitatif».

Nombreux experts attribuent la dégradation du système éducatif congolais aux guerres civiles répétitives connues par le pays, pendant la décennie 1990. En décembre prochain, au terme des assises, soutenues par la Banque mondiale, l’Unesco et l’Unicef, un rapport sera adressé au chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso.