Ethiopie : L’armée de l’Erythrée accusée de saper la paix au Tigré

Les autorités éthiopiennes accusent, selon des sources médiatiques, les soldats de l’Erythrée de saper la paix dans la région du Tigré et y maintiennent leurs positions et leurs basses besognes, en violation de l’accord conclu en Afrique du Sud il y a moins d’un mois entre le gouvernement d’Addis-Ababa et les combattants locaux pour une cessation des hostilités.

«Elle (l’armée de l’Erythrée, ndlr) a surtout pris des positions défensives et les rafles continuent en Érythrée pour envoyer des recrues fraîches sur le front», affirment les mêmes sources.

A la télévision Dimtsi Weyane appartenant au Front de Libération du Peuple de Tigré (TPFL), l’on affirme que «63 civils», dont des enfants, auraient été «exécutés froidement par des soldats érythréens, près d’Egela», dans le centre de la région, et que l’armée érythréenne «continue de se livrer à des pillages, notamment d’un hôpital dans la ville d’Aksoum».

Les combats à grandes échelles ont cessé au Tigré et les convois humanitaires ont commencé à desservir la zone, en application de l’accord conclu entre le gouvernement d’Addis-Ababa et les dirigeants du TPFL. Mais la paix au Tigré reste assez fragile avec la présence des éléments de l’armée de l’Erythrée voisine.