Côte d’Ivoire: Le corps médical en grève

L’appel à un arrêt de travail dans tous les hôpitaux en Côte d’Ivoire, lancé début mars dernier par des syndicats de la santé, a été maintenu. La grève dans le secteur a démarré ce lundi 13 avril à partir de 7h30, avec en toile de fond le déblocage et l’augmentation des salaires.

Le «mot d’ordre» de la cessation temporaire du travail intervient à la suite de l’annulation d’une rencontre qui était prévue entre la Coordination des 14 syndicats du corps médical et le Premier ministre, Kablan Duncan. Un «chantage» dénoncé par le n°1 du gouvernement qui avait assuré que le calendrier concernant le déblocage des salaires, qui avait «effectivement commencé en 2014», devait suivre son cours.

Près de 38.600 fonctionnaires de la santé étaient concernés par ce déblocage, en janvier de l’année dernière, pour une enveloppe budgétaire de 23,4 milliards de FCFA, selon le chef du gouvernement.

Le directoire des syndicats du corps médical, dans toute sa diversité, avait prévu «un arrêt de travail collectif, dans tous les établissements sanitaires publics, sur toute l’étendue du territoire national pour une durée de trois jours renouvelables, avec conservation du service minimum».

Dans la foulée de leurs revendications, les professionnels de la santé exigent également du gouvernement le paiement d’arriérés de solde, les primes de logement et de garde, sans oublier la spécialisation des médecins.

Depuis le début du mois de mars, les autorités ivoiriennes font face à des mouvements de grève et non des moindres. Après la grève des étudiants ayant conduit le parti au pouvoir à réclamer la dissolution de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), affirmant que ce soulèvement avait une connotation politique et non académique, c’est autour du corps médical de faire entendre sa voix.

Et la liste ne s’arrête pas là. Ce vendredi dernier, le principal syndicat des enseignants des universités publiques a annoncé une «grève immédiate et illimitée» pour exiger une revalorisation des primes de recherche et des salaires du corps enseignant.