Covid-19 : L’Afrique du Sud refuse d’imposer des restrictions aux voyageurs en provenance de Chine

Alors que plusieurs pays sont en train d’annoncer des restrictions pour les voyageurs en provenance de la Chine, qui est à nouveau submergée par les hospitalisations et les décès dus à la Covid-19, l’Afrique du Sud préfère ne pas se prêter à ce jeu et justifie sa position.

Le ministère sud-africain de la Santé rappelle d’abord combien l’Afrique du Sud avait souffert des restrictions qui lui avaient été imposées par plusieurs pays suite à la découverte, sur son territoire, du nouveau variant de la Covid-19 baptisé Omicron, ayant provoqué la panique à travers le monde.

«Il faut (…) se rappeler ce que d’autres pays nous ont fait en verrouillant prématurément les frontières alors qu’ils avaient déjà le virus», a déclaré le directeur général adjoint du ministère, Nicholas Crisp, ajoutant que «nous devons être très prudents et ne pas réagir de manière excessive. Nous ne sommes pas le seul pays».

La Chine fait face à un nouveau pic d’infections à coronavirus. Un certain nombre de pays ont mis en place des exigences pour tous les voyageurs venant de cet Etat asiatique. L’Australie, le Canada, la France, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou encore le Maroc figurent parmi ces pays.

Ces mesures sont diversement appréciées par des organismes internationaux. Le Conseil international des aéroports (CIA) a estimé que le fait d’«imposer d’autres restrictions aux voyageurs en provenance de ce pays n’est ni justifié scientifiquement ni fondé sur le risque». Pour lui, ces «actions unilatérales» sont «en contradiction avec toute l’expérience et les preuves acquises au cours des trois dernières années».

Mais l’OMS juge «compréhensibles» lesdites restrictions. «En l’absence d’informations complètes sur le nouveau coronavirus venant de Chine, il est compréhensif que des pays prennent les mesures dont ils pensent qu’elles protégeront leurs populations», a déclaré, la semaine passée sur Twitter, Tedros Adhanom Ghebreyesus, patron de l’OMS, exhortant Pékin à communiquer davantage sur l’état de la pandémie sur son territoire et sur la nature du nouveau virus qui fait des ravages en Chine.