L’ONU exige la libération immédiate de 50 femmes enlevées au Burkina Faso

L’enlèvement d’une cinquantaine de femmes par des jihadistes présumés au Burkina Faso, en fin de semaine passée, n’a pas laissé indifférent le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, qui a appelé à leur libération immédiate et inconditionnelle.

«Je suis alarmé que des dizaines de femmes à la recherche de nourriture pour leur famille aient été enlevées en plein jour, dans ce qui pourrait être la première attaque de ce type ciblant délibérément des femmes au Burkina Faso», a déclaré Volker Türk dans un communiqué de presse relayé par le service de presse de l’ONU.

«J’appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les femmes enlevées et aux autorités nationales de mener rapidement une enquête efficace, impartiale et indépendante pour identifier les responsables et leur demander de rendre des comptes», a-t-il poursuivi.

L’enlèvement de ces femmes a eu lieu les 12 et 13 janvier derniers à environ 15 kilomètres du village d’Arbinda, dans la région du Sahel, au Nord du Burkina. Trois d’entre elles auraient réussi à s’échapper et ont témoigné après avoir regagné leur village.

Le village se trouve dans une zone sous blocus de groupes jihadistes et est difficilement ravitaillée en vivres. Les habitants sont obligés de sortir pour faire quelques provisions. D’après l’ONU, près d’un million de personnes vivent actuellement dans des zones sous blocus, dans le nord ou l’est du pays.

Le Burkina Faso fait face, depuis 2015, aux attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, surtout dans sa partie septentrionale du pays. Des milliers de personnes ont perdu la vie dans ces attaques et au moins deux millions ont fui leurs maisons.

Ce kidnapping des femmes à la recherche de vivres a suscité de vives réactions au Burkina et un peu partout dans le monde.