La RDC a enregistré en 2022, une croissance de 8,5 % plus forte que prévu (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse la croissance du PIB en République démocratique du Congo (RDC) en 2022, qui a atteint 8,5 % grâce à une production plus forte du secteur minier.

«Des données préliminaires montrent une croissance réelle du PIB en 2022 nettement plus forte que prévu. La croissance est désormais estimée à 8,5 %, avec une production minière plus forte qu’anticipé (croissance d’environ 20 %) qui a plus que compensé la révision à la baisse de la croissance hors secteur minier (de 3,9 à 3,2 %), indique le rapport d’une équipe du FMI à l’issue de sa visite de travail du 8 au 14 février, à Kinshasa.

Lors de ce déplacement, la mission, conduite par Mercedes Vera Martin, a eu des discutions avec les autorités congolaises, sur les récentes évolutions économiques, les perspectives économiques et les progrès des réformes soutenues par la Facilité élargie de crédit (FEC) en cours.

Le rapport du FMI, publié mercredi, souligne que l’inflation a atteint 13,1% fin 2022, en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des transports ; le déficit du compte courant s’est creusé en 2022, suite à une forte croissance des importations et d’une dégradation des termes de l’échange et le solde budgétaire global s’est détérioré en 2022 à cause de l’augmentation des dépenses liées à la situation sécuritaire et au remboursement des arriérés de la dette publique.

Concernant l’année 2023, les services du FMI prédisent une croissance de 8%, «mais avec des risques à la baisse accrus en lien avec le conflit armé à l’Est, avec les incertitudes à l’approche des élections, l’effet persistant de la guerre en Ukraine ou encore les chocs potentiels sur les termes de l’échange».

Dans ce contexte, les experts de l’institution financière préconisent le maintien de politiques macroéconomiques prudentes pour renforcer la résilience de l’économie congolaise aux chocs externes.

L’équipe de Mercedes Vera Martin estime, globalement, que faire avancer les réformes structurelles reste crucial pour maintenir la stabilité macroéconomique dans un environnement difficile et pour soutenir une croissance plus élevée, plus durable et inclusive en RDC.