Tindouf-PAM : Le pouvoir algérien et le polisario épinglés pour l’absence de contrôle des fonds d’aide humanitaire

L’agence de presse espagnole «Servimedia» a mis en avant le mardi 21 mars, l’absence de contrôle des fonds d’aide humanitaire destinés aux populations dans les camps de Tindouf, citant les rapports d’organismes internationaux ayant indexé l’Algérie et le «polisario» pour leur responsabilité dans le détournement des aides humanitaires internationales.

Ce constat a été confirmé par le Programme alimentaire mondial (PAM) en Algérie dans son rapport portant sur la période 2019-2022, qui fait état de l’«absence» de contrôle direct sur la distribution de l’aide alimentaire générale et le libre accès aux camps, confirmant de ce fait, l’incapacité de la direction du «polisario» d’assurer le respect des principes humanitaires dans les camps de Lahmada, rapporte l’agence Servimedia.

Réalisé à la demande du PAM, par une équipe d’évaluation indépendante externe, ledit rapport admet également que cette équipe «a mené son évaluation dans le cadre de restrictions sévères imposées par le polisario’’, poursuit la publication espagnole.

« Au cours des 45 dernières années, les populations vivant dans les camps ont continué à souffrir d’insécurité alimentaire et de malnutrition, avec des taux élevés d’anémie dus à des pénuries d’aliments frais et variés et à un accès limité à l’eau, et demeurent dépendantes de l’aide alimentaire extérieure», relève le document du PAM, que cite l’agence Servimedia.

Le rapport du PAM fait également état «d’une importante négligence de la part de l’Algérie dans la distribution de l’aide’’, relève «Servimedia» soulignant que ce n’est pas la première fois qu’est pointé du doigt, un manque de contrôle de la distribution de l’aide aux populations des camps de Tindouf.

En 2015, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a détecté des grandes failles dans ladite aide humanitaire entre 2003 et 2017 et a mis en évidence l’implication directe des dirigeants et notables du «polisario» dans la vente d’aide humanitaire sur les marchés noirs algériens, mauritaniens et subsahariens avec la connivence et la complicité de responsables de l’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, conclut l’agence Servimedia.