Le SG de l’ONU invite les groupes armés actifs dans la région des Grands Lacs à déposer les armes

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté, samedi, les groupes armés qui sévissent dans la région des Grands Lacs, notamment dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), à mettre un terme aux violences.

«Il est temps que cesse la violence. Je réitère mon appel envers tous les groupes armés : Déposez les armes, immédiatement, et rejoignez le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration», a-t-il déclaré.

Guterres s’est ainsi exprimé le jour de clôture du 11ème sommet du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région, ouvert le 2 mai à Bujumbura, la capitale du Burundi.

Cet Accord-cadre avait été signé par des Etats de la région en février 2013 pour neutraliser les groupes armés nationaux et étrangers actifs à l’Est de la RDC. Sa «signature, il y a maintenant dix ans (…) a suscité beaucoup d’espoirs. Elle a marqué un tournant, lors duquel les pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence, notamment dans l’Est de la RDC», a rappelé le chef de l’ONU.

Seulement, en dépit de «nos efforts collectifs, plus d’une centaine de groupes armés, congolais et étrangers, opèrent aujourd’hui encore (…) La présence de ces groupes armés (…) entraîne des drames humanitaires et des abus graves des droits humains, y compris des violences sexuelles», a-t-il poursuivi.

Actuellement, les Forces armées congolaises s’affrontent avec la rébellion M23 qui garde d’ailleurs certaines localités sous son contrôle. Certaines initiatives régionales menées pour mettre un terme à cette situation n’ont pas encore donnés de résultats probants.

Toutefois, Guterres a salué les efforts «inlassables» des dirigeants de la région, notamment les processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui ont créé les conditions d’un dialogue entre les parties et qui doivent être soutenus par toute la communauté internationale.

Il a ainsi appelé chacune des parties à «mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de ces deux processus complémentaires (…) et s’abstenir de toute action susceptible de saper les progrès réalisés pour la paix en RDC, tout en rassurant que «les Nations Unies restent pleinement engagées», à leurs côtés.