Afrique du Sud/Corruption: Une ancienne figure de l’ANC défend l’ex-président Zuma poursuivi pour corruption

Ace Magashule, figure historique du parti « Congrès National Africain » (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de lApartheid en 1991, a déclaré ce mercredi que l’ex-président, Jacob Zuma, poursuivi pour corruption, «a été pourchassé comme un chien pour avoir combattu le capital monopolistique blanc».

Lors d’une conférence de presse à Pretoria, Ace Magashule a également a annoncé la création de son propre parti, le Congrès africain pour la Transformation (ACT), en vue des élections prévues l’an prochain, déclarant que «nous sommes un nouveau parti politique et nous nous qualifions de parti du peuple».

Ace Magashule, 63 ans, avait été suspendu de son poste de Secrétaire général de l’ANC en 2021 dans le cadre d’une nouvelle politique visant à redorer l’image du parti après une litanie de scandales financiers et de corruption impliquant un bon nombre de ses dirigeants. Il a ensuite été expulsé du parti au début de 2023.

L’ancien cadre de l’ANC doit encore être jugé pour corruption, fraude et blanchiment, en lien avec un important chantier de désamiantage de logements sociaux dans le Free State (centre du pays).

Défendant son ancien patron à la tête de l’ANC et ex-président, Jacob Zuma, poursuivi pour corruption comme lui, Magashule estimé que l’ANC «avance rapidement vers la droite, abandonnant son positionnement de centre-gauche», prétendant que «Zuma a été pourchassé comme un chien pour avoir combattu le capital monopolistique blanc».

L’opposition en Afrique du Sud s’est récemment ralliée au sein d’une coalition en vue d’évincer l’indéboulonnable ANC du pouvoir, lors des élections générales de 2024.

Depuis une dizaine d’années, le parti de Nelson Mandela recule dans les urnes et fait face à un mécontentement grandissant nourri par un chômage endémique et une grave crise de l’électricité.

Le président Cyril Ramaphosa (70 ans), qui a été reconduit à la direction de l’ANC en décembre 2022, est assuré d’un deuxième mandat en cas de victoire de son parti aux prochaines élections générales.