L’Armée française persona non grata au Tchad pour une partie des OSC

La Société civile du Tchad est désormais vent debout contre la présence militaire de la France dans ce pays d’Afrique centrale, accentuant davantage la perte de l’hégémonie du pays européen dans ses anciennes colonies du continent noir.

Un appel au départ des soldats français du Tchad a en effet, été publié le 28 septembre dernier à l’initiative d’Ordjei Abderahim Chaha, président du parti Rassemblement pour la Justice et l’Égalité au Tchad (Rajet).

Le document est cosigné par une vingtaine de personnes membres de la Société civile, des partis politiques et des membres de la diaspora. Il donne un délai de trois mois à ces troupes étrangères pour quitter le Tchad.
Les auteurs du document affirment que «la France n’apporte rien. La politique française n’apporte rien au Tchad. Le peuple tchadien n’est pas contre la France, mais nous sommes contre la politique française au Tchad».

Au-delà de la fin des bases militaires françaises établies au Tchad, les signataires du document réclament également l’annulation des «accords coloniaux » entre Paris et N’Djamena, ainsi que l’arrêt des «intimidations de la diplomatie française» à l’égard des membres de l’opposition tchadienne.

La France est en disgrâce dans ses anciennes colonies d’Afrique francophone ces dernières années. Ses soldats ont été renvoyés du Mali, du Burkina Faso et sont désormais en partance du Niger.