Des agences de l’ONU déplorent 450.000 nouveaux déplacés dans l’Est de la RDC

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) se sont alarmés, vendredi 24 novembre, sur les combats en cours à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) qui continuent de provoquer des déplacements des citoyens, d’après les informations rapportées par le site d’information de l’ONU.

Le HCR et l’UNICEF précisent que depuis le 7 octobre dernier, les affrontements dans la province du Nord-Kivu ont eu comme conséquence directe le déplacement de plus de 450.000 personnes qui rejoignent ainsi les millions des déplacées que compte déjà le pays.

Par ailleurs, le HCR évoque plus de 3.000 violations des droits humains (viols, exécutions arbitraires, enlèvements, extorsion et destruction de biens…) répertoriées depuis octobre dans cette région orientale de la RDC.

«Quand vous allez à l’Est de la République démocratique du Congo et que vous voyez ces regards vides tellement les gens souffrent, vous vous demandez si nous ne sommes pas déjà en enfer», a confié à ONU Info, Angèle Dikongue-Atangana, Représentante du HCR pour la RDC, qui a déploré le manque d’attention de la communauté internationale envers les civils congolais victimes de la recrudescence des conflits entre les groupes armés.

Pour la Représentante de l’UNICEF en RDC, Grant Leaity, «l’intensification de la violence a un impact dévastateur sur la vie des enfants, qui sont confrontés à un nombre alarmant de violations graves de leurs droits ».

Elle estimé que «les enfants sont de plus en plus vulnérables au recrutement et à l’utilisation par des groupes armés, avec plus de 450 cas confirmés entre juillet et septembre, soit une augmentation de 50% par rapport au premier semestre de l’année» 2023.

Les deux agences onusiennes appellent tous les acteurs de l’Est de la RDC à mettre fin de toute urgence, à la violence qui fait payer un lourd tribut à la population civile.

«Nous sommes unis dans notre engagement à alléger les souffrances de ceux qui sont touchés par la crise, mais la communauté internationale doit agir rapidement et généreusement pour veiller à ce que des ressources suffisantes soient mobilisées», ajoutent les deux agences.

Attirant l’attention sur le sous-financement de la réponse humanitaire en RDC, le HCR et l’UNICEF révèlent d’autre part, que, pour 2023, le plan de réponse humanitaire coordonnée fixée à 2,3 milliards de dollars n’est à ce jour financé qu’à hauteur de 37%.