La croissance reste forte en 2023 en Mauritanie mais en baisse par rapport à 2022 (FMI)

La Mauritanie devrait connaître en 2023, une forte croissance de l’ordre de 4,8 %, qui reste tout de même en deçà de la performance de 6,4 % enregistrée l’année précédente, c’est qui ressort d’une évaluation menée par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI).

Un communiqué du FMI, publié mardi, annonce le parachèvement, par ce Conseil, de ses premières revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit et du mécanisme élargi de crédit (FEC/MEDC) en faveur de Nouakchott.

«Grâce à des politiques solides, au soutien des bailleurs et à la normalisation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, la croissance économique de la Mauritanie est restée forte en 2023», a déclaré le directeur général adjoint et président par intérim du Conseil, Kenji Okamura, à la suite des délibérations de son institution.

Il a encore précisé que l’inflation a reculé, s’établissant à 4,5 % fin 2023, contre 11 % en 2022, le déficit du compte courant s’est réduit, les réserves internationales sont restées à un niveau convenable et les résultats budgétaires sont demeurés conformes à l’objectif de réduction de la dette extérieure que se sont fixées les autorités mauritaniennes à moyen terme.

Okamura a laissé aussi entendre que «la mise en œuvre par les autorités d’un ancrage budgétaire contribue à protéger les dépenses publiques de la volatilité des prix des matières premières et à stabiliser la dette. Une politique budgétaire disciplinée qui préserve les investissements dans les infrastructures et les dépenses sociales contribuerait à une croissance plus élevée et plus verte tout en maîtrisant la dette».

Dans ce contexte, le Conseil d’administration du FMI recommande aux autorités de la Mauritanie «d’augmenter les recettes intérieures afin de créer une plus grande marge de manœuvre budgétaire, de rééquilibrer les dépenses publiques en limitant les dépenses courantes non ciblées, et d’améliorer l’efficacité de l’investissement public».