La junte malienne très fâchée contre des «actes inamicaux» de la part des autorités algériennes

La junte militaire au pouvoir au Mali n’aurait pas apprécié certains gestes des autorités algériennes en lien avec la situation qui prévaut au Mali et a convoqué l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour lui faire part de la protestation de l’exécutif malien.

Le chef de la diplomatie malienne «a convoqué, ce mercredi 20 décembre 2023, l’Ambassadeur de la République algérienne démocratique et populaire au Mali, pour élever une vive protestation du Gouvernement de la République du Mali, suite aux récents actes inamicaux posés par les Autorités algériennes, sous le couvert du processus de paix au Mali», indique dans un communiqué publié sur Facebook, le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Le Chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop a souligné à cette occasion, que «les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des Autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au Gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes, sont de nature à entacher les bonnes relations entre les deux pays».

Bamako, qui considère que «ces actes constituent une ingérence dans les affaires intérieures du Mali» a «invité la partie algérienne à privilégier la voie de la concertation avec les Autorités maliennes, seules légitimes pour entretenir des échanges d’Etat à Etat avec les partenaires du Mali».

Le ministre a profité de cette occasion pour rappeler «le contexte dans lequel le Mali, en assumant toute sa responsabilité d’État souverain, a fait appel à l’Algérie, au regard des liens historiques de fraternité et de confiance mutuelle entre les deux pays, pour assurer le rôle de leadership de la médiation internationale dans le cadre du processus de paix».

Abdoulaye Diop a réaffirmé pour conclure, «l’attachement du Gouvernement à la mise en œuvre de l’Accord (d’Alger de 2015) ainsi que la détermination des plus hautes Autorités du Mali dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes, en vue d’asseoir la sécurité et la stabilité au bénéfice de nos populations», étant «conscient qu’aucun développement durable ne pourrait s’opérer sans la paix et la cohésion nationale».