La Mauritanie renforce sa stratégie nationale de lutte contre la corruption

Un Conseil des ministres mauritanien, tenu mercredi 10 janvier à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a examiné et adopté un Projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité National de Pilotage de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption.

Le communiqué publié à l’issue de la réunion explique que ce «projet de décret a pour objectif d’instituer un mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption, de fixer son organisation et son fonctionnement, en vue de la coordination de la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de prévention et de lutte contre la corruption».

Lors d’un point de presse, au cours duquel quelques membres du gouvernement ont commenté les décisions du Conseil, le ministre de l’Économie et du Développement durable, Abdessalam Ould Mohamed Saleh a présenté les grandes lignes de ce projet de décret, précisant que la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance figurent parmi les priorités du gouvernement.

Il a en outre fait état des évaluations menées en collaboration avec des partenaires du pays dans l’objectif de rectifier le tir, si nécessaire, ajoutant que le Comité National de Pilotage de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption a été mis en place dans le cadre du plan d’action 2024-2025 du gouvernement, afin de coordonner la mise en œuvre de la politique gouvernementale relative à la prévention et la répression de la corruption.

«Dès ma prise de fonction, j’ai pris l’initiative d’adopter une nouvelle approche de la lutte contre la corruption fondée sur l’institutionnalisation, la rigueur et la continuité, tout en veillant à ce que la lutte contre la corruption ne soit pas elle-même une corruption qui donne lieu aux règlements de comptes pour certains», avait déclaré le président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, dans une interview accordée aux médias locaux le 30 octobre 2023.

Et de poursuivre, «bien qu’il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, je crois que nous avons fait des progrès significatifs dans la mise en place des bases d’une bonne gouvernance nécessaire à la préservation et à l’utilisation des biens publics au profit du citoyen et du développement économique et social du pays».