Éducation: Grave pénurie d’enseignants en Afrique subsaharienne (UNESCO)

L’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) a lancé ce lundi 26 février, un nouveau cri d’alarme
autour du manque criard d’enseignants en Afrique subsaharienne.

Dans le cadre de la publication à Johannesburg (Afrique du Sud) d’un rapport du «Panel de haut niveau sur la profession d’enseignant», Stephania Giannini, Sous-directrice générale de l’UNESCO pour l’éducation, a révélé que l’Afrique subsaharienne a «besoin de 15 millions d’enseignants supplémentaires pour atteindre l’Objectif de développement durable d’ici 2030 en matière d’éducation de qualité», un besoin spécifique de l’Afrique qui s’insère dans un contexte mondial aussi préoccupant.

L’étude publiée hier lundi à Johannesburg, précise en effet, que 44 millions d’enseignants supplémentaires sont nécessaires dans le monde, dont 15 millions en Afrique subsaharienne, pour atteindre l’Objectif de développement durable de 2030 relatif à une éducation de qualité.

Pour inverser la tendance de la pénurie d’enseignants sur le continent africain comme dans le reste du monde, l’UNESCO recommande aux Etats une thérapie de choc: «Consacrer environ 6% de leur PIB (Produit intérieur brut) au secteur de l’éducation et former davantage d’enseignants pour parvenir à une éducation inclusive et équitable de qualité».

«Il est nécessaire de recruter et de retenir les enseignants en rendant la profession prestigieuse, et il doit y avoir un mouvement mondial pour transformer l’éducation et former davantage d’enseignants», a vivement recommandé l’experte Stephania Giannini.

Le 37è Sommet ordinaire de l’Union Africaine (UA) tenu à la mi-février 2024 à Addis-Abeba (Éthiopie) a consacré l’année en cours à l’éducation pour accélérer sur ce continent l’atteinte des ODD. La présidence tournante de l’UA est actuellement assurée par la Mauritanie, et a pour vice-présidence l’Angola.