La BAD en chef de file pour drainer davantage d’IDE vers le Togo

Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) souhaite voir s’accélérer les mutations structurantes au sein de l’économie togolaisec’est ce qu’a confié ce mardi 27 février à Lomé, par le PDG de la BAD, Akinwumi Adesina au président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.

«J’ai discuté avec le Président de la République sur sa vision pour l’industrialisation du pays, et comment la BAD et ses partenaires peuvent réaliser des investissements dans les infrastructures comme celles de la route Lomé-Cinkassé, un corridor très important qui nécessite un investissement de 2,9 milliards de dollars » a déclaré Akinwumi Adesina, à l’issue de son audience avec Gnassingbé, précisant que «nous sommes en train de mobiliser les investisseurs autour de ce projet».

Selon un compte-rendu de la Présidence togolaise, les échanges entre les deux personnalités «ont principalement porté sur les perspectives du partenariat entre le Togo et l’institution financière panafricaine, conformément à la vision de Faure Gnassingbé pour l’industrialisation et le développement des infrastructures socio-économiques» au Togo.

La BAD souhaite également mobiliser davantage de ressources au Togo via le secteur privé pour «une meilleure optimisation de la production des engrais à partir du phosphate». Cette question a été au cœur des discussions entre Gnassingbé et Adesina. Le Togo est le premier producteur de phosphate dans l’UEMOA.

Outre le secteur des infrastructures routières, le service de presse de la Présidence précise que «le chef de l’Etat et son hôte ont également échangé sur la volonté de la BAD d’investir dans les infrastructures de la santé au Togo».

Le portefeuille en cours de la BAD au Togo couvre actuellement plusieurs projets structurants comme les agropoles, le développement des industries de transformation agro-alimentaire, la réhabilitation des routes et les énergies renouvelables.

Ce portefeuille est adossé au «Document de stratégie pays 2021-2026» au Togo, un document qui s’articule sur deux axes prioritaires. Il s’agit du développement des pôles de croissance inclusive et des politiques d’inclusion sociale, et le renforcement de la gouvernance financière et sectorielle.

Akinwumi Adesina a personnellement appuyé le lancement le 25 juin 2018 au Togo, du Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) fondé sur le partage des risques, un mécanisme censé jeter les bases d’une innovation dans le financement agricole en terre togolaise.