L’ancien Premier ministre togolais, Agbéyomé Kodjo a rendu l’âme au Ghana

La classe politique togolaise est de nouveau endeuillée avec la disparition de l’ancien Premier ministre et président du Parlement togolais, Gabriel Messan A. Kodjo.

Ex-Directeur général du Port autonome de Lomé (PAL), Kodjo s’est éteint à l’âge de 70è ans à «la suite d’un bref malaise ce 3 mars 2024 en terre ghanéenne.

Des proches de ce bouillant homme politique passé de l’ex-parti unique (RPT-Rassemblement du peuple togolais-) à l’opposition, soulignent qu’il a trépassé au Ghana voisin. Agbéyomé Kodjo est passé de vie à trépas au moment où il vivait le 2è exil de son parcours politique après celui de 2002 à 2005.

Principal challenger de l’actuel Chef de l’Etat, Faure E. Gnassingbé à la présidentielle du 22 février 2020, Kodjo avait été crédité de «près de 20% des voix contre plus de 70% des suffrages pour Faure Gnassingbé». Des résultats officiels que le natif de Tokpli, localité située dans la préfecture de Tabligbo, sud-est du Togo, n’a jamais reconnus.

Présenté pendant longtemps comme le dauphin putatif de feu Eyadèma Gnassingbé, Gabriel Kodjo a claqué la porte du RPT en 2002 en clamant plus de «justice politique et sociale au Togo».

Il avait trouvé exil en France. Quelques semaines après la présidentielle de 2020, il avait choisi de nouveau de reprendre le chemin de l’exil en direction du Ghana.

Après son départ du RPT, Gabriel Kodjo lancera en septembre 2005 le parti «l’Alliance» avec le défunt Maurice Péré, ex-cadre du RPT et président du Parlement togolais à l’époque, avant de créer plus tard, la formation OBUTS (Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire) en 2008.

Une décennie plus tard, OBUTS prendra le nom du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD). C’est sous la couverture de ce parti que Kodjo redeviendra député en 2018, et sera investi candidat du parti la «Dynamique Mgr Kpodzro» (DMK) à la présidentielle de 2020.

La disparition du président national du MPDD intervient presque deux mois jour pour jour après la mort de son parrain, l’archevêque de Lomé, Mgr Philippe Kossi F. Kpodzro, décédé le 4 janvier 2024 à Stockholm en Suède. Cette mort du fondateur d’OBUTS rallonge la liste des dirigeants togolais disparus subitement ou au bout de diverses convalescences.