Le FMI annonce un financement de 32 millions de dollars en faveur du Burkina Faso

Le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités burkinabè sont parvenus à un accord de financement de 32 millions de dollars, a annoncé, mardi 13 mars, Martin Schindler, chef d’une mission du Fonds quia séjourné à Ouagadougou du 29 février au 7 mars pour examiner les politiques macroéconomiques du pays.

La mission s’est tenue dans le cadre de la première revue du programme quadriennal appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), lequel accord a été approuvé par le conseil d’administration (CA) du FMI le 21 septembre et porte sur un montant total de 302 millions de dollars ; et dans le cadre des consultations au titre de l’article IV.

Schindler a indiqué que l’achèvement de la première revue par le CA, provisoirement prévu pour le mois de mai, permettrait le décaissement d’environ 32 millions de dollars, ce qui porterait à 64 millions de dollars l’aide financière totale versée par le FMI dans le cadre de l’accord.

La mission a salué «les efforts considérables déployés par les autorités pour mettre en œuvre des ajustements et des réformes macroéconomiques aussi essentiels dans un environnement si défavorable, caractérisé par des coûts d’emprunt élevés, l’incertitude politique, des conditions de sécurité instables dans certaines parties du territoire et l’insécurité alimentaire».

«Tous les objectifs quantitatifs ainsi que la plupart des repères structurels ont été atteints», ont souligné les experts du FMI avant de féliciter les autorités pour les progrès accomplis et pour leur détermination à répondre aux différentes exigences en lien avec les réformes en cours.

En poursuivant leurs efforts, «les autorités pourraient parvenir à créer une marge de manœuvre budgétaire pour financer les dépenses prioritaires visant à réduire la pauvreté et les inégalités, à assurer la viabilité de la dette et à améliorer la résilience», soutient Schindler.

Le FMI prévoit une accélération de la croissance du PIB réel pour atteindre 5,5 % en 2024, contre une estimation à 3,6 % l’année dernière ; les efforts visant à rétablir la sécurité devant stimuler davantage l’activité économique.