Nigeria : Boko Haram propose à Abuja des pourparlers de paix

Les autorités du Nigeria ont annoncé avoir été saisies par un groupe prétendant être une faction du groupe islamiste Boko Haram, qui serait disposé à entamer des négociations de paix avec le gouvernement.

Le gouvernement serait en train de vérifier «si le groupe est authentique et s’il dispose d’un mandat pour négocier», selon Garba Shehu, un porte-parole du président Muhammadu Buhari.

D’ores et déjà, le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari qui, depuis son accession au pouvoir, en mai dernier, a vu périr plus de 600 personnes dans des attentats meurtriers commis par Boko Haram, se dit prêt à engager des pourparlers de paix avec la secte islamiste.

Entre temps, Buhari poursuit son périple dans «le cadre des consultations sur l’insurrection de Boko Haram» qui l’a conduit aux Etats-Unis, où il n’a pas pu obtenir de Washington une levée d’interdiction sur les livraisons d’armes, dont l’armée du Nigeria a grandement besoin pour combattre les milices de Boko Haram. Il devrait se rendre ce mercredi au Cameroun pour s’entretenir avec son homologue Paul Biya sur les moyens de lutte contre les insurgés islamistes de Boko Haram. L’objectif étant de construire une alliance régionale forte pour affronter le groupe islamiste dirigé par Abubakar Shekau.

Selon les prévisions, cette force régionale devait compter 8.700 militaires, policiers et civils, fournis par le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin. Le déploiement de cette force africaine anti Boko-Haram devrait avoir lieu à la fin de ce mois, selon une annonce de la présidence nigériane. Le président Buhari s’était déjà rendu, début juin, dans le cadre de cette tournée, au Niger puis au Tchad.

De son côté, le groupe islamiste multiplie les attaques, surtout au Nigéria, au Cameroun et au Tchad. Face à cette recrudescence, les troupes africaines sont, de toute part, attendues avec impatience, dans l’espoir de neutraliser cette mouvance terroriste, à moins que la demande non encore confirmée, des négociations de paix par de Boko Haram ne pousse à considérer autrement la question.