Le Dialogue national inclusif lancé mardi au Gabon, est appelé à baliser la voie à la transparence électorale et la cohésion nationale

Des milliers de personnes ont pris part à la cérémonie d’ouverture du Dialogue national inclusif (DNI), ce mardi 2 avril, près d’Angondje, en périphérie de Libreville, la capitale gabonaise. Les travaux dureront quatre semaines et se veulent sans tabous, ont assuré les autorités gabonaises.

«Ouvrir ces travaux équivaut pour moi à ouvrir une grande page de notre histoire», a expliqué le Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema. Les travaux de près de 30 jours enclenchés ce 02 avril constituent à ses yeux une «incubation des idées novatrices qui contribueront à la rédaction d’une nouvelle Constitution destinée à asseoir la démocratie et un véritable Etat de droit et de justice sociale» dans le pays.

Les 600 délégués triés sur le volet pour prendre part à cette large concertation, vont proposer un texte constitutionnel qui sera soumis à un référendum populaire, dont le dernier en date remonte à 29 ans.

Les recommandations globales qui seront issues de ce DNI seront aussi transformées en textes de lois afin qu’elles soient intégralement appliquées, s’est par ailleurs engagé le Président de transition, Oligui Nguema.

«La haine et la violence ne sauraient être un projet politique (…) Ce n’est ni un dialogue politicien, ni un dialogue politicard, au sens des luttes partisanes pour la conservation ou la conquête du pouvoir. Ces travaux doivent privilégier la résolution des problèmes par la discussion, pour qu’ils débouchent sur la victoire du Gabon», a vivement souhaité Brice Clotaire Oligui Nguema pour replacer les travaux de ce DNI dans leur contexte.

«L’homme qui détient le pouvoir ne doit pas être jugé selon ses promesses, mais selon ses actes. L’acte que vous posez aujourd’hui 02 avril, vous libère de vos promesses faites à la nation et à la communauté internationale de respecter le chronogramme de la Transition», a souligné le Président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, en sa qualité de facilitateur désigné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Transparence électorale et gouvernance globale de ce pays minier d’Afrique centrale seront les menus centraux de ce DNI auquel prennent part plusieurs cadres du « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI – la junte militaire au pouvoir depuis le 30 août 2023). 38 mille contributions ont été recueillies en amont de ce Dialogue national.